
Ces feuilles sont séchées, et on en fait des boules qui peuvent être facilement stockées et commercialisées.
La teinture indigo est efficace sur tous les textiles, mais est utilisée essentiellement sur des pièces de coton ou de lin fabriquées à partir de bandes étroites cousues bord à bord, comme pour les bogolans (voir note précédente).

Pour savoir si un tissu teinté à l' indigo est de bonne qualité, il suffit de le froisser entre l'index et le pouce : si l'indigo reste sur les doigts, cela signifie que le tissu est bien saturé d'indigo.
C'est pourquoi, d'ailleurs, les touaregs sont appelés "hommes bleus", la teinture de leurs vêtements (takakat) et surtout des turbans en indigo (chèche, ou taguelmoust, le plus souvent en coton, mais aussi en lin, plus chaud pour le soir et la nuit) se transférant sur la peau...

Ce sont principalement les femmes soninké qui pratiquent la teinture à l'indigo, mais celles que j'ai rencontrées étaient dogon.
L' indigo naturel étant finalement assez rare, il est d'usage maintenant de rajouter de l'indigo chimique (cher pour le Mali), ainsi que de la potasse, pour fixer la couleur.
Les femmes dogon pratiquent la teinture à la main dans de grandes poteries en terre, ce qui leur vaut d'avoir les mains passablement abîmées.
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L'opération est longue, ce qui explique le coût relativement élevé des tissus indigos.
On reconnait d'ailleurs le côté artisanal à l'irrégularité des motifs.
Les habits et coiffures indigo sont surtout des vêtements de fête ou de cérémonie.
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Lors de soirées de danses données en notre honneur, les femmes revêtaient leurs plus beaux pagnes indigo : c'était vraiment magnifique et nous en étions tout émus...