lundi 26 septembre 2022

Riad Sattouf :" L' Arabe du Futur"

Ce roman graphique de Riad Sattouf raconte l'histoire vraie mais peu banale d'un enfant blond et de sa famille dans la Lybie de Khadafi et la Syrie d'Hafez Al-Assad.


 Le Tome I s'intitule "Une Jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)".

Voir ici.

Riad Sattouf est un auteur de bandes dessinées et un réalisateur français, né en 1978 à Paris.


Dans les années 2000, il est révélé par une série de bandes dessinées : Les pauvres aventures de Jérémie, Pascal Brutal, La vie secrète des jeunes, Les Cahiers d'Esther.



Il a réalisé un premier long métrage en 2009 : Les Beaux Gosses.

Il a publié dans Charlie Hebdo jusqu'en octobre 2014 et durant 9 ans : La vie secrète des jeunes.

Depuis 2014, il est l'auteur de la BD autobiographique : "L'Arabe du Futur" (Allary Editions).

Cinq tomes sont sortis, mais je n'ai lu que le Tome I, où il décrit avec humour la rencontre de ses parents (un père syrien et une mère bretonne).

Les thématiques de l'auteur : l'image du père, le contexte géopolitique du Moyen-Orient de l'époque, le contraste entre les cultures et les traditions européennes et orientales.

A la fois didactique et très personnel, ce récit foisonne de petits détails et passionne tout autant qu'il étonne.

J'ai trouvé cette BD dure, de par son réalisme sans jugement et le contexte décrit avec vérité et justesse : le machisme omniprésent, l'absence de la mère et des femmes dans les décisions quotidiennes, la haine permanente des juifs, les failles de ces deux régimes dictatoriaux,...

Question essentielle que pose cette série de BD : qu'est-ce qui a échoué pour que la construction optimiste de l'"arabe du futur" se termine, 35 ans plus tard, en guerres sanglantes ...?

En Syrie avec Hafez Al-Hassad


Cette série rencontre un énorme succès éditorial.

Voir sa biographie ici.

Voir le site de Riad Sattouf : ici.

Ecouter Riad Sattouf :  ici.

vendredi 16 septembre 2022

Au Nice Jazz Festival 2022 : Christian McBride, contrebassiste élégant ... et génial

 

J'ai découvert avec grand plaisir et intérêt Christian McBride au "Nice Jazz Festival" le 15 Juillet 2022.


Christian McBride est un contrebassiste, bassiste et chef de Big Band de jazz américain, né en 1972 à Philadelphie.



Il est considéré comme l'un des meilleurs contrebassistes de sa génération au sein de la communauté Jazz, et on le compare à Ray Brown et Charlie Mingus.

Dès l'âge de 8 ans, Christian se met à la basse électrique pour se mettre ensuite à la contrebasse acoustique. Il suit alors des cours de contrebasse classique auprès du contrebassiste Neil Courtney, membre de l'Orchestre de Philadelphie.

Après ses études secondaires, il est accepté à la prestigieuse Juilliard School de New-York (ici).

Depuis 2000, Christian McBride a créé son propre groupe : "The Christian McBride Big Band", acclamé par la critique.


En 2007 (à 35 ans), il comptait déjà 240 enregistrements ou participant à des sessions comme sideman.

Musicien convoité par delà la famille du jazz, Christian McBride a été le complice de Sonny Rollins, Herbie Hancock, Chick Corea, mais aussi de Paul McCartney, Isaac Hayes, James Brown,...

En 2016, il est directeur artistique du Newport Jazz Festival.

Il est détenteur de 8 Grammy Awards et du Grand Prix de l'Académie du Jazz.

Il s'implique dans des projets éducatifs tout en défendant la place des Afro-Américains dans la culture musicale des Etats-Unis.

Par son groove mâtiné de blues, il apporte une inestimable contribution au jazz acoustique contemporain.


Voir son site ici.

Edité en 2015
Récompensé par un Grammy Award
pour le meilleur solo en improvisation


Ecoutez ici Christian McBride dans le Trio "Fried Pies" en Live Studio Session.

Ici : "Christian McBride Trio".

Ici : dans "Tangerine".

Christian McBride et Sting, ici, dans "Consider Me Gone".

jeudi 1 septembre 2022

A Chicago 2022 : Nora Jean Wallace, née pour chanter le Blues

 Lors du Chicago Blues Festival, j'ai été à nouveau impressionné par la prestation de Nora Jean Wallace (ou Nora Jean Bruso).


Septième enfant d'un métayer du Mississippi, elle a grandi dans le Delta avec ses 15 frères et soeurs, sur une plantation à mi-chemin entre Clarksdale et Greenwood, son lieu de naissance.

Travaillant la semaine dans les champs de coton avec sa famille, elle attendait avec impatience les vendredis et samedis soirs et alors c'était une autre vie qui commençait.

Sa grand-mère possédait le "juke joint" local, ce genre de boite de nuit - club où l'on jouait le blues du Delta et son père et son oncle étaient des musiciens accomplis qui s'y produisaient pour une "thérapie musicale" à vous remuer les tripes.

Son second CD, "Going back to Mississippi" est l'hommage rendu par Nora Jean Wallace à ce lieu et à cette époque de sa vie.

Avec une telle imprégnation musicale dès sa plus tendre enfance, il était inévitable que Nora Jean trouve sa propre voie (et voix) musicale.

Elle s'est formée non seulement à l'école des chanteurs de Blues classique (tels Howlin'Wolf) mais aussi en écoutant les chanteurs de Soul à la radio : James Brown, Aretha Franklin, Ray Charles,...


Après son déménagement à Chicago, sa carrière a pris son essor, vers 1985 : enregistrements, tournées en Europe, au Canada et aux USA et après une pause pour raisons familiales, elle a repris en 2002 en intervenant au Chicago Blues Festival.

Dès 2004, l'industrie musicale et ses pairs  l'ont reconnue comme l'une des dix plus grandes artistes de Blues de Chicago, et la prochaine "Reine du Blues".


J'avais déjà été fortement impressionné par sa prestation lors du Chicago Blues Festival 2010 (Voir ma note de 2010 ici) et je l'ai été à nouveau lors de cette édition 2022!

Ecoutez ici "I'm a Blues Woman".

Ici dans "It Makes Me so Mad".

Ici dans "Don't You Remember".