Lors du Chicago Blues Festival, j'ai été à nouveau impressionné par la prestation de Nora Jean Wallace (ou Nora Jean Bruso).
Septième enfant d'un métayer du Mississippi, elle a grandi dans le Delta avec ses 15 frères et soeurs, sur une plantation à mi-chemin entre Clarksdale et Greenwood, son lieu de naissance.
Travaillant la semaine dans les champs de coton avec sa famille, elle attendait avec impatience les vendredis et samedis soirs et alors c'était une autre vie qui commençait.
Sa grand-mère possédait le "juke joint" local, ce genre de boite de nuit - club où l'on jouait le blues du Delta et son père et son oncle étaient des musiciens accomplis qui s'y produisaient pour une "thérapie musicale" à vous remuer les tripes.
Son second CD, "Going back to Mississippi" est l'hommage rendu par Nora Jean Wallace à ce lieu et à cette époque de sa vie.
Avec une telle imprégnation musicale dès sa plus tendre enfance, il était inévitable que Nora Jean trouve sa propre voie (et voix) musicale.
Elle s'est formée non seulement à l'école des chanteurs de Blues classique (tels Howlin'Wolf) mais aussi en écoutant les chanteurs de Soul à la radio : James Brown, Aretha Franklin, Ray Charles,...
Après son déménagement à Chicago, sa carrière a pris son essor, vers 1985 : enregistrements, tournées en Europe, au Canada et aux USA et après une pause pour raisons familiales, elle a repris en 2002 en intervenant au Chicago Blues Festival.
Dès 2004, l'industrie musicale et ses pairs l'ont reconnue comme l'une des dix plus grandes artistes de Blues de Chicago, et la prochaine "Reine du Blues".
J'avais déjà été fortement impressionné par sa prestation lors du Chicago Blues Festival 2010 (Voir ma note de 2010 ici) et je l'ai été à nouveau lors de cette édition 2022!
Ecoutez ici "I'm a Blues Woman".
Ici dans "It Makes Me so Mad".
Ici dans "Don't You Remember".
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