Sur l'île de Santo Antao, nous nous sommes rendus, depuis Porto Novo, au sud, au village de Tarrafal, un village de pêcheurs isolé, entre mer et montagne, situé à la pointe sud ouest de l'île.
Tarrafal de Santo Antao |
Le transfert se fait en 4x4 sur une piste défoncée, dans des paysages volcaniques arides et c'est déjà le début de l'aventure...
Depuis la piste vers Tarrafal |
Volcan de Trigo |
Sur le chemin vers Monte Trigo |
A Tarrafal |
La pêche est, ici au Cap Vert, une activité essentielle, mais pour autant, nous n'avons pas vu une activité intense en bord d'océan.
Dans la plupart des petits ports et villages, le long du littoral des îles, le débarquement se fait dans des conditions difficiles, sans aucune infrastructure d'appui à la pêche, ni de commercialisation.
On dénombre 4000 pêcheurs et 1400 petits bateaux.
La région du Cap Vert est une zone de pêche réputée.
A Santo Antao (Porto Novo), Sao Vincente (Mindelo), Sal et Santiago (Praia), il y a des activités de pêche plus "industrielle", avec des petits quais de débarquement, et des chambres de réfrigération, voire de congélation.
Voir ici.
Le Cap Vert, vu ses moyens de développement de la pêche limités, a conclus des accords permettant à des flottes étrangères de pêcher dans ses eaux.
Ces accords sont vus défavorablement par la population : après payement d'un droit s'élevant à moins de 500 000€, les bateaux de l'Union Européenne sont autorisés à prélever jusqu'à 5000 tonnes de thon par an...
Cependant, l'agriculture et la pêche ne représentent que 6,8% du PIB du Cap Vert.
Voir ici.
Découpe puis salage des poissons à Tarrafal |
Coucher de soleil sur Tarrafal |
De très nombreuses espèces peuplent les eaux du Cap Vert.
Par exemple :
Badèche |
Carangue |
Mérou |
Thon jaune |
Murène |
Les îles du Cap Vert sont des lieux de prédilection pour la plongée sous marine et la pêche au gros, pour les touristes "fortunés"... mais les pêcheurs capverdiens, eux, ont des conditions de vie beaucoup plus difficiles...
L'activité de pêche fournit un revenu très aléatoire et les familles vivent encore au jour le jour.
L'analphabétisme est important, et les conditions de vie et d'hygiène placent ces communautés de facto dans une situation encore plus difficile que celle des agriculteurs.
Elles considèrent que l'Etat se désintéresse d'eux et les familles de pêcheurs vivent repliées sur elles-mêmes. La situation des femmes de pêcheurs est tout particulièrement difficile.
Sur l'île de Sal |
A Sal, découpe des murènes |
Calamars au Marché de Mindelo sur Sao Vicente |
Au Marché de Mindelo |
Allez, encore un chant si beau, si "saudade", pour un si "Petit Pays' : ici.
1 commentaire:
Hélas le petit village de Monte Trigo n'aurait pas été à ma portée..
Qu'importe un véritable et passionnant reportage !
Le tout couronné par la belle "chanson" de Cesaria Evoria.
Bravo et merci.
Bien amicalement
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