En ce moment se tient une exposition exceptionnelle au Musée du Jeu de Paume, à Paris, consacrée à Julia Margaret Cameron, intitulée "Capturer la beauté" (Jusqu'au 28.01.24).
Cameron en 1870 |
Julia Jackson (sa nièce, mère de Virginia Woolf) |
"Annie, mon premier succès", 1864 |
Darwin, 1868 |
Herschel |
Tennyson |
Julia Margaret Cameron est pionnière du gros plan, n'hésitant pas à recourir à une mise au point légèrement floue.
Cet effet de flou volontaire donne un rendu vaporeux mais net aux bons endroits (soft focus).
"Qu'est-ce que la mise au point? Et qui a le droit de dire que telle mise au point est la bonne ? Mon aspiration est d'ennoblir la photographie et de lui conférer la nature et les usages de l'Art en combinant le réel et l'idéal, sans rien sacrifier de la Vérité par une éventuelle dévotion à la poésie et à la beauté ..."
Au début du XX° siècle, Alfred Stieglitz (ici) publia les travaux de Cameron et contribua ainsi à les remettre d'actualité. Les portraits de la photographe victorienne sont proches des effets recherchés par les pictorialistes (ici) dont Stieglitz a été le chef de file.
Alfred Stieglitz (1864-1946) |
A propos de Julia Margaret Cameron, Virginia Woolf, sa petite nièce, évoquait "une vitalité indomptable": elle était excentrique, généreuse et autoritaire.
Elle a choisi de faire passer sa photographie avant le jugement des critiques et du public.
Son oeuvre est singulière, à nulle autre pareille.
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