Voila un film qui sort de l'ordinaire : un film "noir et en couleurs", à la fois polar, burlesque et poétique, dans la veine de Tati, Charlie Chaplin et de Buster Keaton.
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Les réalisateurs, Dominique Abel et Fiona Gordon, qui se considèrent comme des clowns, n'en sont pas à leur premier essai (ici) : ils font dans la récidive, et fort heureusement pour les spectateurs ravis : l'humour belge décalé est plus que réjouissant, en nos temps de désespérance.
Ce film a été réalisé à Bruxelles.
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| Fiona Gordon |
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| Dominique Abel |
J'ai eu l'occasion de pouvoir visionner il y a peu ce petit bijou déjanté, bourré de dinguerie mélancolique, de "belgitude" loufoque, au MK2 Beaubourg, dans une salle comble.
J'avais apprécié (mais tout le monde peut ne pas aimer) sur la chaine FILMO leur court métrage Rosita, un patchwork de pépites burlesques et tendres.
On trouve dans leurs films de l'humour pince sans rire, de l'humour noir, de la chorégraphie millimétrée qui n'appartient qu'à eux, du cinéma à la Tati et à la Buster Keaton pour le comique du geste et de la situation, bref, une inventivité extraordinaire.
Une attention toute particulière a été portée aux décors, aux éclairages, à la noirceur, à la pluie. A certains moments, le spectateur se retrouve comme projeté dans des tableaux de Magritte...
On finit par ne pas comprendre grand chose au scénario plutôt chaotique, mais là n'est pas la question, tant chaque scène, comme une scène de théâtre, se suffit à elle-même. Il suffit de se laisser porter !
Ce film est un pur enchantement décalé, un petit chef-d'oeuvre! Bravo!
Voir ici le trailer et là, une rencontre avec Gordon et Abel.
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