L'Opéra de Paris-Bastille a repris, le 2 février 2024, La Traviata de Verdi dans une mise en scène de Simon Stone, avec une distribution vocale absolument magistrale qui a déchaîné les ovations d'un public enthousiaste, dont j'étais.
Tout d'abord Nadine Sierra (ici), absolument extraordinaire dans son interprétation de Violetta Valery, qui nous a offert une intensité scénique et vocale magistrale : une voix lumineuse, aussi bien à l'aise, avec naturel, dans les aigus que dans les médiums, qui a su nous entraîner dans les déchirements tragiques de la Traviata.
Nadine Sierra illumine la scène partout où elle apparait!
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| Nadine Sierra |
René Barbera (ici) a magnifiquement, et avec une grande sensibilité, interprété Alfredo.
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| René Barbera |
Ludovic Tézier (ici), notre grand baryton, dans le rôle de Giorgio Germont, a su s'imposer de façon extraordinaire, avec sa voix chaude et puissante, en père à la fois inquiet et aimant : il a su s'attirer de très chaleureux applaudissements tout au long du spectacle.
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| Ludovic Tézier |
La mise en scène de Simon Stone situe l'action à l'époque actuelle : Violetta Valery est devenue influenceuse sur les réseaux sociaux, attirant ses followers dans une fascination de l'instant.
Le décor, avec ses grands plateaux tournants et ses projections videos m'a surpris, au premier abord, ainsi que les soirées carnavalesques, et ont gêné un moment le spectateur que j'étais souhaitant se concentrer sur la musique lors des splendides arias.
Mais finalement, à l'envers de ces décors où s'affichaient le divertissement et les mondanités les plus actuels, nous avons découvert des murs blancs et purs, annonciateurs de la fin tragique, et révélateurs de la véritable Violetta, éperdue d'amour et de solitude.
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| La scène finale |
Une mention toute particulière pour l'Orchestre et les choeurs de l'Opéra National de Paris, sous la direction minutieuse et sensible de Giacomo Sagripanti (ici).
Une standing ovation enthousiaste a salué l'interprétation magistrale de cette Traviata, resituée à l'ère contemporaine.
Regarder des extraits ici, là et là.
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