lundi 17 octobre 2011

Au Centre Pompidou, à Paris : "Paris - Delhi - Bombay..."

Vu à Paris, en septembre, au Centre Pompidou, l'exposition intitulée " Paris - Delhi - Bombay..."

Exposition intéressante, surprenante à divers titres, qui m'a permis de découvrir des aspects (de moi peu connus) de la création artistique contemporaine indienne.

Etant allé plusieurs fois en Inde, et ayant apprécié la magnifique exposition du Musée du Quai Branly en 2010 (L'Art tribal en Inde), je me suis précipité à Pompidou.

J'en suis ressorti surpris, intrigué, amusé, intéressé, plus que réellement touché.

"Où en est l'Inde aujourd'hui? ", telle était la (vaste!) question posée par cette exposition, au travers des propositions de près de 50 artistes indiens et français.

L'Inde contemporaine était abordée via plusieurs thématiques : la politique, l'urbanisme, l'environnement, la religion, le foyer, l'identité, l'artisanat...

Les oeuvres exposées nous ont montré les regards croisés d'artistes français et indiens sur la société indienne contemporaine.

Cette exposition était la bienvenue, car l'Inde est encore méconnue des français, au delà des voyages touristiques qui offrent souvent uniquement des visites de sites, certes magnifiques, mais qui ne permettent guère d'aller à la rencontre de la population, et encore moins des créateurs actuels.

A titre d'exemple, l'oeuvre que je retiendrais est une oeuvre que l'on pourra qualifier de "politique", celle de Sunil Gawde (Voir ici).

En effet, les préoccupations politiques sont au coeur de la création de nombre d'artistes indiens contemporains : passé colonial, traumatisme de la partition de 1947,...

Le travail de Sunil Gawde (né en 1960 à Mumbai - Bombay), un artiste qui a exposé en France, à Abu Dhabi, à Shangai, à la Biennale de Venise 2009, à la Biennale de Ladonia (Scandinavie) 2009,...est tout à fait étonnant.

"J'aime questionner le rapport entre la perception et la réalité" dit-il.

Le rapport entre la perception et la réalité nous questionne, en effet, lorsque nous nous approchons de son oeuvre exposée à Pompidou.

A première vue, il s'agit d'une magnifique guirlande de fleurs rouges, en réalité constituée de lames de rasoir : l'oeuvre se refère aux assassinats successifs de personnalités politiques indiennes, en particulier ceux du Mahatma Gandhi, d'Indira Gandhi et de Rajiv Gandhi.

Souhaitons que cette exposition étonnante ait réussit, comme cela était son ambition, au delà de la surprise et de la découverte, à favoriser un dialogue autre entre la France et l'Inde et à renforcer les liens entre nos deux cultures!

Voir ce petit film sur Sunil Gawde à la Biennale de Ladonia 2009 :
http://www.youtube.com/watch?v=MvpCicAnXg0

1 commentaire:

JCMEMO a dit…

J'avoue que c'est un art que je connais trés mal...lacune difficile à combler maintenant (ceci dit sans amertume) mais ton article m'a intéressé.;
Cordialement.