mercredi 28 mars 2018

A Salamanque : l'Université Pontificale, une merveille!


La semaine dernière, nous étions à Salamanque (Salamanca), en Espagne, pour quelques jours de découvertes, et ce fut un véritable coup de coeur!

Salamanque est dénommée la "Ciudad Dorada", la Cité Dorée, grâce à ses édifices en grès, et on dirait vraiment que la ville se pare pour ses visiteurs d'un voile magique ocre-jaune!

Salamanque est la deuxième ville de la Communauté autonome de Castille-et-León, après Valladolid.


Castille-et-León

Salamanque est la perle culturelle de l'Espagne ; cette ville recèle un patrimoine culturel exceptionnel: ce n'est pas pour rien qu'elle est classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco!


La découverte de cette ville  fut pour nous une magnifique surprise, et un étonnement quotidien.

La fameuse Plaza Mayor
Salamanque abrite la plus ancienne Université d'Espagne (Fondée en 1218 par Alphonse IX), qui est, avec les Universités de Paris, de Bologne et d'Oxford, l'une des plus anciennes d'Europe : elle est jeune et dynamique, compte plus de 30000 étudiants, et on y rencontre nombre d'étudiants du monde entier, en particulier ceux qui y viennent dans le cadre du Programme Erasmus : voir ici.

J'y reviendrai.

Mais il y a à Salamanque une autre Université : l'Université Pontificale (Universidad Pontificia de Salamanca, Université catholique privée : ici).


Nous avons eu un peu de mal à nous y retrouver entre ces deux Universités, proches l'une de l'autre, d'autant plus qu'elle est abritée dans l'un des plus grands monuments de la ville.


Cette Université fut fondée tout d'abord en 1134 comme Ecole ecclésiastique de la Cathédrale de Salamanque.

Les Cathédrales de Salamanque,
ancienne et "moderne".
Le rang d'Université lui est concédé par Alphonse IX de León en 1219, au moment de la création de l'Université de Salamanque.

Alphonse IX de Leon

Après avoir cessé de fonctionner à la fin du XVIII°, elle fut (re)fondée dans sa structure actuelle en 1940 par le Pape Pie XII pour promouvoir des études de théologie et de droit canonique, études éliminées de l'enseignement des universités espagnoles à la fin du XIX° siècle.

J'en viens aux imposants bâtiments qui l'abritent : ce sont ceux de l'ancien Collège du Saint Esprit, dont la construction a commencé en 1617 et achevés 150 ans plus tard, soit 5700 m2 sur un terrain de 14000 m2!

Le cloître baroque de Garcia de Quinones

Ce Collège fut fondé par Philippe III et Marguerite d'Autriche-Styrie pour la formation des novices jésuites, qui allaient évangéliser jusqu'au bout du monde.

Autour de la cour,
se déroule la vie universitaire :
quel cadre!

Des piliers géants, des blasons,...
Le même cloître vu du clocher
Mais, Aïe, avant la fin des travaux, en 1767, la Pragmatique Sanction de Charle III (ici) bannit la Compagnie de Jésus d'Espagne!
Le bâtiment est alors divisé et cédé à des Ecoles Royales.


L'"Escalier Noble" et les "vitores", inscriptions
en l'honneur des anciens élèves devenus
évêques ou archevêques.
Lorsque Ferdinand VII, au XIX° siècle, rappelle la Compagnie de Jésus en Espagne, les jésuites  dirigent à nouveau leur séminaire dans les bâtiments de ce Collège, jusqu'à ce que l'Universidad Pontificia de Salamanca prenne la suite en 1940.

Le Grand Amphithéâtre 


Cette Université catholique actuellement offre bien d'autres cursus : psychologie, informatique, journalisme,...

Elle accueille 8500 étudiants, et offre 34 diplômes de licence, 24 diplômes de maîtrise et 11 programmes de doctorat.

La visite de l'Eglise monumentale de l'Université Pontificale (1617), de ses retables baroques et de ses deux clochers s'impose!

Retable baroque



Les cigognes ne nichent pas qu'en Alsace!
A noter que la couleur des pierres, ocre-jaune, donne aux bâtiments de Salamanque une luminosité magnifique, surtout au coucher du soleil, qui fait le charme de cette ville extraordinaire.



En se promenant dans les rues et ruelles de Salamanque, il est impossible de ne pas être emporté par une magie incroyable qui nous saisit immédiatement en plein coeur...

A suivre!


dimanche 18 mars 2018

A Venise, sur la piste des campanelli



La grandeur et le charme de la Sérénissime se cachent aussi dans les petits détails, que nous aimons découvrir au fil de nos promenades vénitiennes, forcément lentes, dans le dédale des ruelles innombrables.

Quand le piéton est bloqué, par la force des choses et par la foule qui se "hâte lentement", il ne lui reste plus qu'à s'absorber dans les détails qui sollicitent son regard, et en particulier les campanelli, les sonnettes!

A Venise, les sonnettes sont incrustées dans le mur proche d'une porte : elles font partie de son esthétique.




 Il y en a des toutes simples, individuelles ...







... des collectives ...











Malgré leur diversité, à force de les admirer, il s'en dégage une certaine unité.

Il s'y mêle la pierre, où les interphones sont creusés, et sculptés, et le métal, en particulier le laiton, avec ses éléments décoratifs : boutons, inscription des noms des habitants.







Les têtes de lion y sont forcément nombreuses :











Il y en a d'originales, d'étranges...



On finit par y déceler des figures, des regards,...





Sans oublier la sonnette située à coté de la porte d'entrée de la  Maison du Tintoret, sur la Fondamenta dei Mori, dans le quartier du Cannaregio ...




Non loin de la Maison du Tintoret, dans le sestiere du Cannaregio, se situent les ateliers de la dernière fonderie de Venise : la "Fonderia Valese" (ici).

Ces ateliers renommés produisent et proposent des objets d'art extraordinaires (lions ailés, ornements de gondoles, fers de proue,...), mais aussi des objets utilitaires: des heurtoirs de portes, et ces fameuses campanelli (ici) , avec ou sans l'emblème du lion vénitien.


Heurtoirs de portes

Cheval de gondole

...et des sonnettes!

La Fonderia Valese
La production de la Fonderia Valese est unique et absolument magnifique.

Voir un aperçu du travail de ces artisans passionnés par leur travail : ici et la.