mercredi 14 décembre 2011

Le Faust de Murnau, 1926, ou la lumière contre les ténèbres


Après avoir vu le "Faust" de Gounod transmis depuis le Met (voir note précédente), je revois avec bonheur les images splendides en Noir et Blanc du film  "Faust" de Murnau, dont j'ai le DVD.

"Faust, eine deutsche Volkssage" (Faust, une légende allemande), tel est le titre du chef-d'oeuvre (muet et N&B)  réalisé en 1926 par Murnau  (1888-1931) .

Avec : Gösta Ekman (Faust) ; Emil Jannings (Méphisto) ; Camilla Horn (Marguerite).

Ce film magnifique impose Murnau, aux côtés de Fritz Lang et de Georg Wilhelm Pabst, comme l'une des principales figures du cinéma allemand.

Le film reprend la légende du XVI° siècle de Faust.


Méphisto, le Mal incarné, est sûr de triompher de l'intelligence humaine, suite à un pari avec l' Archange.
Il choisit comme victime le vieux et pieux savant Faust, l'alchimiste.


Méphisto déchaine la peste sur le monde ; impuissant devant ce fléau, le vieux savant invoque le Démon, qui répond à ses invocations, et le fléau cesse net.


Méphisto transporte alors Faust au dessus des villes et des pays et lui fait entrevoir merveilles et richesses.
Faust se laisse tenter, avide d'y prendre part, pressé de retrouver pour toujours la jeunesse qui lui permettra d'en profiter.
Il vend alors son âme au diable.


Faust redevenu jeune séduit Marguerite, tue son frère, Valentin, qui s'opposait à lui.
Accusée, Marguerite est conduite au bûcher.


Desespéré, Faust maudit le charme dont il a été la victime, redevient un vieillard et s'en va mourir sur le bûcher auprès de sa bien aimée : le pacte diabolique est rompu par l'amour!



Les puissances spirituelles de l'Archange et de Méphisto dominent totalement les humains.

Par le pacte maléfique, il y a fusion momentanée entre Faust et le divin "négatif", mais à la toute fin, le vieux savant rejoint l'instance divine "positive".

Seul le vrai et pur amour peut expier les péchés des hommes!

Ce film, dans son audace extraordinaire, est teinté d'expressionisme pictural et poétique.
La lumière crée des formes magnifiques qui se détachent du fond.
A certains moments, la notion de contour disparaît au profit d’un contraste fort de valeurs claires et sombres, mais à d'autres moments, ce qui ressort avant tout c’est l’uniformité du gris.

Le mythe de Faust, vu par le génie créateur de Murnau célèbre le combat de la lumière contre les ténèbres, dans des jeux de clairs-obscurs absolument magnifiques qui ne peuvent qu'enthousiasmer le photographe adepte du Noir et Blanc que je suis!

Voici 3 extraits du Faust de Murnau :

     *Ouverture :
http://www.youtube.com/watch?v=0_wG-xrOXfY&feature=related
     *Evocation de Méphistophélès :
http://www.youtube.com/watch?v=7TCfNFckx6Q
     *Le pacte avec Méphistophélès :
http://www.youtube.com/watch?v=1ybaJulsT48&feature=related

1 commentaire:

JCMEMO a dit…

Et Satan conduit le bal ! De Gounod à Murnau :des images étonnantes...
Rien à voir avec le film de René Clair "La Beauté du Diable" (Michel Simon, Gérard Philippe).
Trés cordialement
PS : Comment DIABLE ! as-tu fait pour renvoyer à mon blog depuis le mot "ici" : je cherche, je cherche en vain !