vendredi 10 septembre 2010

Omar Khayyam : l'Iran, les femmes, le vin et les amis

Aujourd'hui, j'ai tenté de classer quelques livres dans ma bibliothèque : mission impossible, car dès qu'un semblant d'ordre s'installe, je suis perdu!
Ce faisant, je suis tombé en arrêt sur un petit livre réédité en 1951 à Paris par les Editions d'Art Piazza, avec une mise en page soignée et une belle miniature en frontispice : Le Robaiyat d' Omar Khayyam.
-
Livre bien connu de cet écrivain et savant né en Perse, l'Iran actuel, vers 1048 et mort en 1131.
-
Omar Khayyam est considéré comme l'un des plus grands mathématiciens du Moyen Âge.

Il fut d'ailleurs directeur de l'Observatoire d'Ispahan en 1074.
-
Mais il est surtout connu pour ses poèmes, et en particulier ses "Robaiyat" (quatrains) qui, sous leur simplicité apparente recèlent des perles mystiques faisant de lui un soufi.

-
Celui qui se disait infidèle, mais croyant, pronait l'ivresse de Dieu.
Sous l'aspect hédoniste de ses quatrains, on trouve une dimension mystique.

"Bois du vin! Tu recevras de la Vie Eternelle.
Le vin est le seul philtre qui puisse te rendre ta jeunesse.
Divine saison des roses, du vin et des amis sincères.
Jouis de cet instant fugitif qu'est la vie!"

Quel contraste avec l'Iran actuel, ou tout au moins avec ses dirigeants et ses chefs religieux qui tout à la fois recherchent l'arme atomique et lapident les femmes.

Tout au moins avec ses dirigeants et ses chefs, car, si on en croit le témoignage de Bernard Ollivier grand marcheur devant l'Eternel (La Vie commence à 60 ans Phébus 2008) :

"La traversée de l'Iran efface dans mon esprit toutes les images violentes que l'actualité nous impose depuis des années.
Je découvre une population gentille, cultivée, accueillante en diable, opposant à la violence et à la tyrannie des mollahs une résistance calme et tétue, et répondant à la brutalité des pasdarans, ces policiers de la religion, en récitant les stances de leurs poètes qui chantent les femmes et le vin comme autant d'hymnes à la liberté."

1 commentaire:

Francine a dit…

Très rassurant cet article.
J'aime beaucoup