Le Pays dogon est, déjà du point de vue géographique et géologique, l'un des sites naturels les plus surprenants de l'Afrique de l'Ouest. Qui n'a pas entendu parler des Dogons, par des dépliants touristiques ou des programmes d'agences de voyages?
Mais souvent ce n'est qu'un nom, sans plus.
C'est quelque chose d'unique que de s'immerger dans ce pays fabuleux, à cinq, avec une amie connaissant les Dogons depuis une dizaine d'années et un guide ami, dogon lui-même, parfaitement au courant des us et coutumes de son pays.
La poussière y est omniprésente ; l'eau manque (elle est montée dans la falaise depuis les puits de la plaine par les femmes et les fillettes par seaux de 20l sur la tête), donc pas de douche, sinon un mince filet d'eau.
Les conditions d'hébergement sont rudimentaires, mais l'accueil chaleureux et amical, à condition de respecter les usages et les coutumes : merci à notre guide dogon de nous avoir "briefés"!J'ai apprécié de pouvoir bivouaquer sur les toits plats des maisons en banco, sous des ciels d'autant plus fantastiques qu'à 18h30 la nuit noire est là, d'un seul coup d'un seul.
Au Mali, dans la boucle du Niger, sur le rebord oriental d'un immense plateau de grès se trouve une longue falaise escarpée longue de 260 km environ (jusqu'à Douentza) et haute de 250 à 400m.
Le paysage qu'on y admire est chaotique, grandiose, vertigineux, très aride et chaud en saison sèche : nous y avons eu jusqu'à 45°.
La roche est fracturée, on y observe des gorges profondes, des failles, irriguées par des eaux d'infiltration.
La falaise y est entaillée de failles horizontales, criblée d'une multitude de niches et de grottes.
La paroi de cette falaise irrégulière se dresse au dessus d'une masse impressionnante d'éboulis rocheux.
La falaise y est entaillée de failles horizontales, criblée d'une multitude de niches et de grottes.
La paroi de cette falaise irrégulière se dresse au dessus d'une masse impressionnante d'éboulis rocheux.
Nous marchions -crapahutions - dans ces éboulis, ces failles, souvent dans des passages munis d'échelles dogon, plusieurs heures par jour soit en plein cagnard soit à l'ombre des parois surchauffées, afin d'accéder à des villages peu fréquentés. En fait nous n'y avons vu que de très rares touristes.
Au pied de la falaise se trouve une étroite bande de terre arable, cultivée avec soin et savoir-faire par les dogons,qui y font pousser mil, maïs, sorgho, ainsi que quelques cultures maraîchères (oignons, surtout, tomates, piments...et tabac). Ces productions sont échangées sur les marchés contre du poisson séché, du sel, des objets manufacturés.
Plus loin, s'étend une immense plaine sableuse vers le Sud Est, vers le Burkina Faso, qu'on peut presque apercevoir des hauteurs.
Sur le plateau se trouve Bandagiara, la "capitale" du Pays dogon, qui par contre, manque relativement d'interêt.
Les villages sont situés au pied immédiat de la falaise, dans les éboulis rocheux, à flanc de falaise ou, plus rarement, sur le plateau (p. ex. Sangha).
On y découvre greniers et sanctuaires, habitations et jardinets, et partout des baobabs.
Partout aussi des moutons, des chèvres, des ânes et quelques volailles.Les Dogons seraient 500 000 sur à peu près 600 agglomérations de taille variable.
Il y a une vingtaine de parlers différents, ce qui implique que les Dogons utilisent pour communiquer d'un bout à l'autre de la falaise une autre langue, telle que le peul.
Ils entretiennent par ailleurs des relations étroites avec les éthnies voisines, les Bozo, Soninke, Bwaba, Mossi, Songhay,...
Voila en gros pour le contexte, l'environnement du Pays dogon, où je suis resté une semaine.
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