Lors de mes pérégrinations dans Tombouctou et ses ruelles ensablées, je ne pouvais pas manquer la Grande Mosquée de Djingareyber (ou Djingaieibei) !
Une merveille, toute en banco, qui pouvait accueillir jusqu'à 12000 fidèles!
Notez au passage que le banco est de la terre crue utilisée avec le moins de transformations possibles, pour les constructions.
On trouve le banco aussi sous forme de briques que l'on voit sécher au soleil dans presque toutes les villes et villages du Mali.
C'est le matériau de construction le plus vieux du monde.Mais en saison des pluies, il n'est pas d'une solidité à toute épreuve. ..
D'où les pieux en bois qui sortent des minarets par exemple, et qui permettent des échafaudages faciles pour la réfection et la consolidation.
D'ailleurs, une fois par an, toute la population de Tombouctou participe à la réfection des enduits extérieurs de la Grande Mosquée!
La magnifique Mosquée d'origine a été construite en 1325 sous l'empereur Mansa Moussa, par un architecte andalou.
La Mosquée que j'ai pu contempler de près a été construite sur les fondations du monument initial.
Le style d'origine a été entièrement respecté : dépouillé, robuste, massif, d'où émerge le minaret pyramidal hérissé de pieux.
D'une terrasse voisine, on peut la contempler, ainsi que la ville de Tombouctou ; on se rend compte de l'avancée inexorable du désert.
Elle bénéficie depuis 1996 de fonds de l'UNESCO pour sa sauvegarde.
Au Nord de cette Grande Mosquée se trouve celle de Sankoré et l'Université du même nom, datant du XV° siècle et qui abritait, ainsi que les 180 écoles coraniques, pas moins de 25 000 étudiants du monde arabo-musulman dans une cité d'alors 100 000 habitants. Laquelle Université valu son rayonnement international à Tombouctou il y a 600 ans!
Tombouctou : un rayonnement universel et un indéfinissable mystère, dans lequel j'ai été heureux de me baigner, sans que pour autant celui-ci s'éclaircisse...
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