Le quartier de Charonne, dans le XX° arrondissement, à Paris, où j'aime me promener, a conservé tout le charme de l'ancien village qu'il était jusqu'en 1860, année de son rattachement à Paris par Napoléon III. Voir ici.
Le centre du village se situait au carrefour de la rue Saint Blaise et de l'actuelle rue de Bagnolet, là où nous admirons l' église Saint Germain (fermée et en réfection pour cause d'affaissement du sous-sol).
Eglise St Germain de Charonne |
Notons que le cimetière du Père Lachaise, ouvert en 1804 se situait alors sur la commune de Charonne.
La rue de Charonne, dans le XI° arrondissement conduisait alors au village de Charonne.
Le boulevard de Charonne, lui, situé à l'emplacement du Mur des Fermiers Généraux marquait la limite entre les communes de Paris et de Charonne, et ce jusqu'en 1860.
Eglise de Charonne vers 1930 |
Je ne peux pas ne pas évoquer également la station de métro "Charonne", à l'intersection de la rue de Charonne et du Boulevard Voltaire, toujours dans le XI° arrondissement, tristement célèbre depuis le 8 février 1962!
Rappelons que ce jour là une manifestation contre la guerre d'Algérie et contre l'OAS est réprimée par le Préfet de l'époque, Maurice Papon ; 9 personnes trouvent la mort à l'entrée de la station de métro, la plupart étouffées.
J'étais à Paris à l'époque et j'en suis encore traumatisé : ce nom de Charonne évoque inévitablement pour moi ce drame.Voir ici.
Mais revenons à l' Eglise Saint Germain de Charonne, accolée à son cimetière.
C'est la seconde église de Paris qui jouxte un cimetière, après Saint-Pierre de Montmartre.
Voir ici.
Signalons que dans ce cimetière, on découvre le monument du Père Magloire, imposteur qui s'était fait passer pour le "Secrétaire de Monsieur de Robespierre", daté de 1793, la tombe de Mme Malraux et de ses deux fils, ainsi que le tombeau de l'écrivain Robert Brasillach.
Rue St Blaise à Charonne |
La rue Saint Blaise, qui monte doucement vers l'Eglise Saint-Germain de Charonne était la rue principale du village.
Elle était anciennement dénommée "Grande Rue Saint Germain".
Bourgeois et aristocrates de la capitale s'y faisaient construire des demeures de plaisance.
Si ces dernières n'ont pas résisté à l'urbanisation moderne, la rue Saint Blaise a cependant conservé son caractère d'antan.
Au N°2 se trouvait un élégant hôtel construit par l'architecte J. F. Blondel (1706-1774), l'un des créateurs du style Louis XVI.
Non loin, rue de Bagnolet, nous pouvons apercevoir le débouché du tunnel de Charonne (1018m) de l'ancienne ligne de chemin de fer de la Petite Ceinture.
L'ancienne gare de Charonne est convertie en café-concert.
Ancienne Gare de Charonne du Chemin de fer de la Petite Ceinture |
2 commentaires:
Tout comme toi j'apprécie particulièrement le "village de Charonne".
Un peu plus au nord vers la Porte de Bagnolet (rue Jules Siegfried), tu connais sans doute le lotissement dit "La Campagne à Paris", autrefois cité ouvrière, maitenant trés recherché...: une centaine de petites maisons, un hâvre de paix et de verdure !
Il me tarde que les beaux jours arrivent enfin, pour reprendre nos flaneries dans les quartiers encore méconnus de Paris: il en existe encore, surtout dans la partie est de la ville.
Je te souhaite un bon dimanche.
Amicalement.
Merci pour l'information : je ne connais pas encore! Je sens que ma prochaine flânerie sera pour ce havre de paix!
J'aime découvrir de nouveaux lieux ou en redécouvrir d'anciens.
Comme tu dis, la partie est et nord-est de Paris cache encore des endroits plus qu'intéressants, entre autres du côté de Belleville, et de Ménilmontant, vers le bassin de la Vilette et le canal de l'Ourcq, sans parler des "passages"...
Bon dimanche à toi aussi,
Bien cordialement.
Enregistrer un commentaire