La Fondation Gianadda, à Martigny, en Suisse, a rarement exposé deux fois le même artiste.
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Exception faite pour Nicolas de Staël, qui y avait été présenté pour la première fois en 1995.
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Cet artiste majeur du XX° siècle y est exposé en ce moment, sous la responsabilité artistique particulièrement éclairée de Jean-Louis Prat (dont j'avais écouté il y a quelques années avec grand intérêt les présentations d'expositions à la Fondation Maeght, dans l'arrière pays niçois).
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Pour mon plus grand plaisir, j'ai pu visiter cette exposition il y a trois semaines ; exposition qui retrace le parcours exemplaire et étonnant de Nicolas de Staël durant les dix dernières années de sa vie : de 1945 à 1955.
J'y ai découvert et redécouvert des oeuvres éclatantes de couleurs, toujours à la limite de l'abstrait et du figuratif, mais aussi des dessins, des études et des compositions sur papier, réalisés au feutre, au fusain, à l'encre de chine ; et aussi des collages, que je découvrais avec bonheur pour la première fois.
On dirait que le peintre traque la vérité, frôle les limites indéfinissables du visible et de l'invisible.
Il y a des foules de peintres habiles, mais il y en a, comme Nicolas de Staël pour qui "la vie, c'est si beau, que c'est à se mettre à genoux devant".
L'oeuvre de Nicolas de Staël ne s'enferme pas dans une trouvaille technique : elle cherche le point où matière et lumière s'abolissent en se dépassant et, de désastre en désastre, désignent l'impossible contact avec le réel, entrevu dans des moments d'éblouissement...
"Le contact avec la toile, je le perds à chaque instant, et le retrouve et le perds."
Nicolas de Staël se donnera la mort le 16 mars 1955 à Antibes...
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Allez rencontrer Nicolas de Staël à la Fondation Gianadda, vraiment, c'est jusqu'au 21 Novembre!
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