Je suis un "fan" du peintre Paul Klee (1879-1940) dont je relis en ce moment le Journal (Les Cahiers Rouges, Grasset, 1959) .
J'avais eu l'occasion de voir nombre de ses oeuvres à Berne, mais avant que ne soit inauguré le "Centre Paul Klee", en Juin 2005, en périphérie de Berne.
La visite de ce Centre figure dans mes projets à moyen terme. Ce bâtiment, réalisé par l'architecte du Centre Pompidou à Paris, Renzo Piano, est d'ailleurs , paraît-il, une oeuvre d'art à part entière.
J'aime beaucoup ses aquarelles de 1914 où il joue merveilleusement avec la couleur ; il voulait remonter aux origines, c'est-à-dire à Cézanne!
J'avais prêté moins d'attention aux oeuvres produites vers la fin de sa vie, telle cette gouache sur fond de plâtre de 1933, intitulée "Le Savant", ou "Le masque d'Angoisse" , qui aujourd'hui me frappe d'avantage.
Ce tableau traduit non seulement l'angoisse personnelle de Klee vers la fin de sa vie, mais aussi le masque d'angoisse qui plane sur l'Europe en 1933.
Cette figure prend un aspect aussi humain que possible ; il est à la fois attrayant et monstrueux.
Ce visage cérébral à l'ovale immense, compartimenté par des lignes horizontales, et posé sur la longue courbe du torse se montre déterminé à briser tout ce qui entraverait sa marche en avant...
...la marche implacable en avant du Savant, de la Science, au service de la puissance militaire qui s'édifie dés 1933.
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