J'ai eu le plaisir de découvrir, en fouinant sur les étals d'un bouquiniste un trés "joli" petit livre, pour une somme modique intitulé "Répétitions" par Paul Eluard et agrémenté de dessins de Max Ernst.
C'est publié aux éditions "Au Sans Pareil", de moi parfaitement inconnues.
En fait il s'agit d'une réédition de trés grande qualité, exactement à l'identique, dans la typographie d'origine, reproductions incluses, d'un ouvrage surréaliste, parmi quelques autres.
Les éditions "Au Sans Pareil" furent fondées en 1919 par René Hilsum : elles contribuèrent au succès et au développement du mouvement surréaliste alors naissant. Ces éditions cessèrent leur activité en 1935.
Les dessins et collages de Max Ernst dans ce livre sont tout à fait surprenants. Les poèmes d'Eluard n'ont rien à voir avec ce que l'on donne à connaître de lui dans les écoles...
L. Aragon notait justement que "les collages de Max Ernst n'ont d'aute ambition et d'autre but que de susciter un monde magique au seuil de l'habituel, et de rendre son éclat et son mystère à une réalité éteinte et désenchantée."
Max Ernst a illustré par le dessin ci-contre le poème d' Eluard intitulé La Parole :
" J'ai la beauté facile et c'est heureux / Je glisse sur le toit des vents / Je glisse sur le toit des mers / Je suis devenue sentimentale / .../ Je suis vieille mais je suis belle / Et l'ombre qui descend des fenêtres profondes / Epargne chaque soir le coeur noir de mes yeux."
1 commentaire:
Magnifique poème, que je ne connaissais pas mais que je garderai en mémoire ... il me convient ...
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