Au Pays Dogon, au Mali, au pied de la grande falaise dite "de Bandiagara", nous avons fait une pause - prudente - à Amani.
Nous voulions y saluer les caïmans sacrés, qui vivent en liberté totale dans une grande mare, sans aucune protection.
Les enfants y jouent, les femmes puisent de l'eau, les hommes palabrent non loin, en bon voisinage...
...en tout cas depuis qu'un ancêtre a été dévoré ; ce sacrifice a suffit à calmer les caïmans.
Notez qu'ils sont régulièrement nourris de poulets, gavés, peut-être, ceci expliquant certainement celà!
Quoiqu'il en soit, le frisson est garanti!
Chaque année, une fête est organisée en leur honneur.
Chaque année, une fête est organisée en leur honneur.
Il arrive à cette occasion qu'un habitant meure d'un mauvais sort, à moins qu'on puisse le détourner, par exemple sur un étranger de passage.
Le caïman est un animal totem que la population élève et côtoie sans aucune crainte.
On dit que les caïmans sont un cadeau des ancêtres des Bozos, l'ethnie des pécheurs du Niger, aux ancêtres des Dogons et donc représentent l'amitié éternelle qui unit les deux ethnies.
Et qui leur permet par ailleurs les "plaisanteries à cousinage".
Pour la "parenté à plaisanteries", voir ici.
Les caïmans servent d'intermédiaire entre les Dogons et leurs ancêtres.
On en retrouve des représentations sur les murs en banco, les portes sculptées des greniers à mil, les piliers sculptés des togunas, les cases à palabres, des sculptures en bois à usages divers (cendriers en particulier)...
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